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Le SORM est un système russe de surveillance électronique permettant aux autorités d'intercepter et de surveiller les communications sur les réseaux de télécommunication.
Le SORM, acronyme de "System for Operative Investigative Activities", est une infrastructure de surveillance mise en place par la Russie pour superviser et intercepter les communications électroniques. Conçu initialement dans les années 1990, le SORM constitue un outil puissant pour le contrôle des flux d’information, s’appuyant sur des technologies modernes pour collecter des données sur les activités en ligne et hors ligne des citoyens et des organisations. Ce système est utilisé à des fins de sécurité nationale, mais il soulève des inquiétudes importantes en matière de protection de la vie privée.
Interception des communications : Le SORM s'intègre directement aux infrastructures des opérateurs de télécommunications et des fournisseurs d'accès à Internet (FAI), obligeant ces derniers à installer des équipements permettant d'intercepter toutes les données transitant par leurs réseaux.
Centralisation des données : Les données interceptées, qu'il s'agisse de conversations téléphoniques, de messages électroniques ou d'activités en ligne, sont centralisées et analysées par les services de sécurité russes, notamment le FSB.
Contrôle automatisé : Le système permet d'automatiser la surveillance et d'appliquer des filtres pour identifier des mots-clés ou des comportements suspects.
Le SORM est régi par plusieurs lois russes qui imposent aux entreprises de télécommunications de coopérer avec les autorités. Ces lois permettent une interception sans mandat judiciaire préalable, donnant ainsi un large pouvoir aux services de sécurité.
Le système a évolué en trois versions principales :
SORM-1 : Conçu pour surveiller les communications téléphoniques.
SORM-2 : Extension à Internet, permettant d'intercepter les courriels, les messages instantanés et les activités en ligne.
SORM-3 : Intègre des outils d'analyse avancée, y compris le suivi des réseaux sociaux et des médias numériques.
Sécurité nationale : Les autorités russes justifient l'utilisation du SORM par la lutte contre le terrorisme, le crime organisé et les cyberattaques.
Outil d’enquête : Permet d'accéder rapidement à des informations critiques pour des enquêtes judiciaires ou de renseignement.
Vie privée : L'absence de mandat pour l'interception des communications constitue une atteinte majeure à la vie privée des citoyens.
Surveillance de masse : Le SORM est accusé de permettre une surveillance massive et indiscriminée, englobant aussi bien les citoyens ordinaires que les acteurs politiques ou journalistiques.
Absence de transparence : Le fonctionnement du SORM est opaque, et les utilisateurs ne sont pas informés lorsqu'ils sont surveillés.
Le SORM soulève des questions au niveau mondial :
Exportation de technologies similaires : Certains pays ont adopté des systèmes de surveillance inspirés du SORM.
Conflits avec les droits de l’homme : Les organisations internationales dénoncent les violations potentielles des droits fondamentaux liées à ce type de système.
Chiffrement : L'utilisation de technologies de chiffrement de bout en bout limite l'efficacité des interceptions.
Réseaux VPN : Permettent de masquer les activités en ligne et de contourner partiellement la surveillance.
Les utilisateurs doivent être informés des risques liés à la surveillance et encouragés à adopter des pratiques de cybersécurité renforcées.
Des organisations internationales, comme Amnesty International ou Human Rights Watch, militent pour des réformes et des garanties légales contre l'utilisation abusive de tels systèmes.
Le SORM représente un outil sophistiqué et controversé de surveillance électronique. S'il offre des capacités importantes pour garantir la sécurité nationale, son usage pose de graves problèmes éthiques et juridiques, soulignant l'importance d'un équilibre entre sécurité et liberté individuelle.